Vous aimez les cours de yoga ? Vous êtes convaincu.e.s des bienfaits que vous en retirez et vous ressortez des séances en vous disant « alàlà ce que ça fait du bien » ?
Et si vous essayiez de pratiquer chez vous ?

Crédit photo : Solène Makara
Je sais que ça peut sembler complexe à mettre en place au début, mais promis c’est plus facile que ce que vous êtes en train d’imaginer. Pour ça, nul besoin d’avoir des années de pratique en studio derrière soi, vous pouvez démarrer dès demain !
Personnellement, j’ai débuté en faisant des salutations au soleil, juste ça. Je voulais gagner en fluidité dans cet enchaînement qui me posait un peu problème lors des cours, notamment au niveau de la respiration. J’avais imprimé une fiche récapitulative des mouvements et j’en faisais dix, basta (si ça vous intéresse, c’est celle-ci – je faisais uniquement les salutations au soleil).
Vous voyez, il est possible de démarrer petit ;).
Pourquoi je suis persuadée qu’avoir une pratique
personnelle est une excellente chose ?
1. S’ACCORDER UN TEMPS POUR SOI
Bloquer un créneau dans sa journée pour sa pratique, donc pour soi, est un excellent signal que vous envoyez à vous-même. C’est une façon, non seulement de reconnaître vos envies et/ou besoins, mais aussi d’y répondre. Cela signifie que vous êtes capable de vous écouter.
Exemples :
« Je suis trop raide, j’ai le dos noué toute la semaine, je n’arrive pas à m’en défaire » ...
... « il faut que je m’étire ».
« Mon gainage n’est pas assez solide, ça me frustre lors des cours » ...
... « il faut que je travaille sur le renforcement musculaire »
« Le soir, je me couche la tête pleine de ma journée, impossible de débrancher, je mets une plombe à m’endormir » ...
... « prendre quelques minutes pour m’étirer
et détendre mon corps me fera peut-être du bien »
Vous allez me dire, c’est quelque chose que l’on fait chaque jour sous différentes formes : « j’ai faim » ... « je mange ». Sauf que, dès que l’on s’éloigne des besoins primaires pour se rapprocher de son bien-être, la motivation a tendance à s’amollir. « Je suis crevée, il faudrait que je me couche tôt ce soir » ... « ah non c’est vrai, j’avais prévu de faire ça, tant pis je me reposerai plus tard ».
Bloquer un créneau pour sa pratique, c’est mettre son bien-être au même rang que ses besoins primaires et, lorsqu’on jette un œil aux effets positifs d’une telle démarche, il n’y a plus de doutes : c’est bel et bien l’un des meilleurs services que l’on peut se rendre à soi-même ! En vrac : diminution des tensions/raideurs physiques, gain de mobilité, amélioration des fonctions d’élimination du corps (par la mise en mouvement), détente physique et émotionnelle, etc.

2. APPRENDRE A S’ECOUTER
Pratiquer de façon autonome, c’est forcément une autre ambiance qu’un cours collectif. Au début, cela vous déstabilisera peut-être. Personnellement, les premières fois que j’ai déroulé mon tapis, j’avais les idées qui s’éparpillaient dans tous les sens et j’avais vraiment du mal à me concentrer… Mais ce n’est pas grave, persévérez. Comme toutes les habitudes que l’on essaie de mettre en place, ça coince un peu au démarrage.
Pratiquer de façon autonome, c’est avoir la possibilité de prêter une plus grande attention à ses sensations. Dans les cours, une partie de votre tête est concentrée sur le prochain mouvement qui sera annoncé. Lorsque vous pratiquez seul, toute votre attention est concentrée sur vous. Vous avez le temps d’entrer dans la posture, de vous y installer et de vous ajuster si besoin. Idem pour les respirations. On a tous vécu ce moment où le professeur annonce « on inspire, on ramène le pied à l’avant » pile au moment où on démarrait notre expiration… Pas de ça lorsque vous pratiquez seul.
Petit conseil : définissez un nombre de respirations que vous souhaitez tenir dans les postures (vous pouvez commencer par cinq). Lors de votre séance, vous pourrez focaliser votre attention sur votre décompte.
3. PROGRESSER DANS SA PRATIQUE
Même à raison de dix minutes par jour, vous progresserez. C’est la régularité, plus que l’intensité de vos séances, qui compte. A force de répéter les mêmes mouvements, vous corps s’adaptera. Repensez à votre premier cours de yoga. Au début, tout est nouveau et inconfortable. Et puis, au fur et à mesure des cours, vous n’avez même plus à y penser, votre corps se positionne tout seul.
4. GAGNER EN CONFORT AU QUOTIDIEN
La somme des points précédents conduit inévitablement à celui-ci. Apprendre à vous écouter vous permettra de mieux identifier votre humeur, votre niveau de forme, et de mieux vous y adapter. Quant à la progression physique, elle se traduit par une multitude d’améliorations que l’on peut regrouper en deux catégories, tonification musculaire et assouplissement, permettant de diminuer les tensions et d’améliorer votre mobilité dans votre vie quotidienne.
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Ca y est, convaincu.e.s ?
Maintenant, reste à passer de la théorie à la pratique.
Dans le prochain article, je vous donnerai quelques pistes pour mettre en place,
de façon concrète, VOTRE propre pratique personnelle.